Selon une récente étude menée par des chercheurs américains, l’heure à laquelle on prend son repas a un impact significatif sur la santé mentale.
Peut-être que vous vous levez la nuit pour grignoter un truc ou que vous connaissez des personnes qui se lèvent en plein milieu de la nuit pour aller manger. Sachez que cette habitude n'est pas sans conséquence sur votre santé mentale.
C’est en tout cas ce qu’affirme une étude menée par des chercheurs américains, les gens qui mangent la nuit pour des raisons personnelles ou professionnelles augmentent leur risque de développer une maladie liée à la santé mentale (dépression, anxiété...).
En effet, la prise alimentaire diurne + nocturne (c'est à dire vous mangez en journée mais également la nuit) perturbe le rythme circadien, c'est à dire la période pendant laquelle on est éveillé puis celle du sommeil. On parle alors de désalignement circadien, qui se caractérise par un défaut d'alignement du rythme veille/sommeil avec l'alternance jour/nuit. Or cette désynchronisation, expliquent les spécialistes, a tendance à favoriser l'apparition de symptômes dépressifs et anxieux.
Selon les mêmes chercheurs il est important de manger en phase diurne uniquement, si cela est possible pour vous. Si vous cumulez des repas diurnes et nocturnes vous augmenterez votre risque de développer une maladie du type santé mentale de 26%.
Les travailleurs postés ont un risque de dépression et d'anxiété de 25 à 40 % plus élevé, en partie à cause d'un désalignement entre l'horloge circadienne centrale et les cycles.
L’homme, comme de nombreux êtres vivants, possède sa propre horloge qui gouverne ses rythmes et qui a été localisée au niveau des “noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus”. Chaque cellule de cette horloge, lorsqu’elle est isolée, même en laboratoire, est capable de battre le rythme du temps indépendamment de ses voisines…
Chez l’homme, cette horloge est réglée sur environ 24 heures. On dit qu’elle est circadienne (du latin circa = autour, diem = jour). C’est elle qui gouverne prioritairement l’alternance veille-sommeil, mais pas uniquement. Elle est aussi responsable de l’organisation de très nombreux autres rythmes circadiens :
• la température interne,
• la sécrétion hormonale (hormone de croissance, hormones sexuelles, cortisol, hormones thyroïdiennes, ghréline, leptine…),
• le rythme cardiaque et de la tension artérielle,
• la fréquence respiratoire,
• la fonction rénale,
• la fonction sexuelle.
Lorsque les horaires sont décalés et que vous êtes désynchronisé (comme lors du passage à l’horaire d’hiver ou d’été, ou comme lors du travail posté et de nuit, ou lors du décalage horaire...), tous les rythmes circadiens ne vont pas s’adapter à la même vitesse au nouvel horaire, ils sont alors désynchronisés les uns par rapport aux autres. Cette désynchronisation se traduit par un état de malaise qui perturbe la qualité de la vigilance, du sommeil et la qualité de vie.
D’où l’importance des habitudes de vie sur les rythmes de sommeil et d’éveil.
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